Pérou – Jour 7 – Puno -> Lac Titicaca -> Puno –> Iles Uros –> Ile Amantani
Lundi 9 Juillet 2012
Nous avons réservé une excursion de 2 jours sur les îles du lac Titicaca avec Olga, une guide qui nous emmène dormir chez sa maman (sur l’île Amantani) et nous fait visiter une autre île, celle de Taquile.
Nous quittons tôt notre hôtel, et retrouvons nos amis Belges, un pur hasard ! Arrivés au port, nous prenons un bateau pour rejoindre les îles Uros.
Les animeaux ont des enclos naturels dans les roseaux
Ces îles sont très surprenantes car elles sont faites entièrement en roseaux, qui poussent en masse sur le lac. Il existe une soixantaine de petites îles comme celles-ci, très proches les unes des autres, et rattachées ensembles pour qu’elles ne bougent pas trop.
Un groupe de femme nous accueille en chantant
Le bateau nous dépose sur une première île où le chef de l’île nous explique comment sont fabriqués les îlots. Tous les jours, les habitants de ces îles rajoutent des roseaux car ceux du dessous pourrissent dans l’eau.
La maquette pour nous expliquer la fabrication d'une iles
La cuisine au feu de bois, parfois l'ile prend feu...
Nous avons le droit ensuite à un tour de bateau en roseaux pour aller sur une seconde île ; Les habitants essaient de tout nous vendre : souvenirs, boissons… il faut même payer pour aller aux toilettes ! Cela nous donne l’impression d’être pris pour des vaches à lait, et que finalement ces îles manquent d’authenticité, que tout est fabriqué uniquement pour les touristes…
Encore un chant pour notre départ
Un espèce de grand kayake en roseaux
Nous reprenons le vrai bateau pour un voyage de 3h pour rejoindre l’île Amantani où Olga nous attend.
Arrivée à Amantani un peu de marche pour rejoindre la maison de sa maman située un peu plus haut , et Julie a le souffle un peu court : nous sommes à 3800m d’altitude ! Sa maman nous a préparé un repas bien local : une soupe de quinoa, puis du riz avec une omelette et des mini patates sucrées.
Vue sur les montagnes de Bolivie
Il y a dans la région plus de 400 variétés de pommes de terre, et apparemment 4000 dans tout le Pérou. Le repas se termine par une infusion. Nous prenons un peu de repos avant d’aller se balader sur l’île.
Olga veut nous emmener au sommet de l’île (pas très haut, il n’y a que 300m de dénivelé à monter). Nous montons donc tranquillement pour aller voir le coucher du soleil. Olga parle un peu français, mais nous conversons en Espagnol. C’est génial car elle nous explique plein de choses à propos de l’île Amantani. Les habitants parlent Quechua (la langue des Incas). Sur le chemin pour monter à la maison de la maman d’Olga, nous voyons quelqu’un qui fabrique des briques pour construire une nouvelle maison. Les nouveaux couples qui s’installent doivent obligatoirement être de l’île (soit la femme, soit le mari). Il y a une vraie solidarité sur l’île. Par exemple, pour la construction de de la nouvelle maison, ce sont les parents qui fabriquent des briques à tour de rôle, et parfois d’autres personnes du quartier viennent aider. En retour, le couple leur prépare des repas. Olga nous raconte aussi que la communauté des Andes croit beaucoup aux éléments qui l’entoure (la terre, la montagne, le soleil, l’eau), et chaque année, il y a une grande fête pour célébrer ces divinités et les remercier, car c’est grâce à elles qu’ils peuvent vivre, se nourrir, cultiver la terre… Olga nous donne 3 feuilles de coca, pour que l’on fasse 3 vœux, que l’on va mettre entre les pierres du temple de Pachamama (la terre Mère). Il faut bien sur remercier les divinités avant de faire les vœux. Là haut nous observons le coucher du soleil sur les montagnes, magnifique !
Nous redescendons alors que la lumière disparait. Olga nous propose de venir dans la cuisine avec sa maman pendant qu’elles préparent le repas. Nous discutons des coutumes de l’île, de l’environnement… Je lui dis que j’ai été impressionnée par tous les déchets sur la route entre Chivay et Puno. Elle me répond que le problème ici, c’est que la population n’est pas « éduquée » à jeter dans les poubelles, qu’il faudrait faire plus de communication à la TV, à la radio (ils ont la radio sur l’île) ou sur les grands panneaux publicitaires. Les commerçants donnent trop facilement et après ils sont jetés dans la nature. Problème que nous avons rencontré en France il y a quelques années… Nous parlons de pollution aussi. Le peuple péruvien est contre l’exploitation minière car elle génère trop de pollution, notamment des rivières, mais de l’autre côté, le gouvernement dit que les mines sont nécessaires pour avoir des revenus. Un des fleuves qui se jette dans le lac Titicaca est pollué, et maintenant il n’existe plus que 3 espèces de poissons (dont la truite) au lieu d’une dizaine auparavant.
Nous mangeons une soupe épaisse faite avec du lait (un peu comme une béchamel) aromatisée à l’origan, et de la purée d’une variété de citrouille que nous ne trouvons pas en France avec des morceaux de fromage local et du riz. Elle nous sert ensuite une infusion de citronnelle, avec la plante dans notre tasse, pour que l’on « dorme comme des enfants » dit-elle !
Les étoiles et la tache est la lumière de ... La Paz, la capital de la Bolivie